 | Alejandro ROUQUETTE A mon loulou... A mon super héros qui s'est tellement bien battu...
Nous nous sommes connus il y a maintenant sept mois. Ca ne fait pas beaucoup pour un adulte mais, je suppose que pour un enfant, ça fait énormément de temps, surtout quand tu dois supporter tes maîtresses quatre jours sur sept. Je me souviens encore du premier jour, du premier mois. Un enfant performant, avec beaucoup de capacités, une façon de réfléchir pas comme les autres. Le premier mois n'a pas été un long fleuve tranquille pour toi, pour nous maîtresses et pour ta maman. Il faut dire que tu nous en as fait voir de toutes les couleurs. Mais, avec ta maman et toi-même, nous avons formé une équipe fabuleuse. Le fait de connaître ta vie pas facile (surtout à ton âge) nous a permis de comprendre pourquoi tu étais ainsi. Tu avais beaucoup de colère en toi. Mais, en travaillant main dans la main, en équipe, en trois semaines tu n'étais plus le même. Parce qu'on a tenu à t'écouter, te prendre dans les bras quand on sentait que tu en avais besoin, te sortir dans le couloir pour accueillir tes doutes, tes peurs, tes sentiments et pour y répondre. Nous avions à coeur t'apporter de la sécurité. C'est vrai que durant ce premier mois, je ne t'ai pas lâché. J'ai été très stricte avec toi mais c'était pour ton bien. Et je suis contente car je me souviendrai toute ma vie que, de ton premier mois jusqu'à ton dernier jour d'école, tu n'as plus jamais été le même enfant... Tu es devenu incroyable, tant dans tes apprentissages que dans ton comportement qui avait changé du tout au tout. Ta colère s'est transformée en confidence et tu faisais beaucoup d'effort pour te retenir. Tu étais très malin, tu savais pertinemment qu'entre 8h20 et 8h45, une des deux maitresses accueillait les parents et que l'autre était dans la classe pour les élèves. Et c'est là, c'était ton moment de confidences où tu ouvrais ton cœur, tu nous racontais ce que tu faisais et ce que tu souhaitais. Tu avais toujours des questions farfelues sur ta vie à la maison et sur tes jeux vidéos. Malheureusement je n'y connaissais rien. J'espère que tu ne m'en tenais pas rigueur. Qu'est-ce que j'aimais ce moment ! Je t'ai vu grandir, évoluer, t'améliorer. J'entends encore ta petite voix, tu avais un petit truc, une petite mimique dans ta voix que j'entends encore et toujours... Tu étais plein de vie, trop souvent, tu étais mon petit filou et qu'est-ce que tu as pu me faire rire avec tes justifications ! Je pouvais m'en mordre les doigts mais aujourd'hui j'en rigole car tu étais très espiègle et très rusé. Je me souviendrai particulièrement de ton dernier jour parmi nous, un jour particulier puisque nous avons fêté tes six ans. Le matin, tu as pu faire ton gâteau avec tes copains, puis le soir tu as pu souffler tes six bougies... Tu avais l'air si heureux, c'était ta journée à toi, loulou !
Alejandro, tu vas laisser un grand vide dans la classe. Sans toi, elle ne sera plus la même. Elle sera moins joyeuse, moins vivante. Il manquera notre loulou... Alejandro, je te parle en tant que maitresse mais également en tant que maman. Tu vas me manquer sincèrement. Enormément ! Depuis ton hospitalisation et surtout depuis ton décès, j'ai l'impression que le temps s'est arrêté, qu'on m'a arraché un bout de coeur... Je ne t'oublierai pas... Mes mots ne te ramèneront pas mais sache que je pense à toi tous les jours. Et, je te remercie pour tout ce que tu as apporté dans ma vie. Tu m'as fait grandir comme on n'a pu te faire grandir. Merci de t'être battu jusqu'au bout. Tu es un battant, tout comme ta maman et ta sœur qui sont restées à tes côtes sans rien lâcher, jusqu'au bout ! Merci infiniment pour ta bonne humeur, ta vie, ton énergie, tes confidences. A ton sourire, à ta belle bouille, à toi ! Je t'aime... Repose en paix et veille sur ta maman et ta soeur... Je t'envoie des bisous, je t'aime petit ange ! A mon loulou, à mon super héros...
Maitresse Bénédicte, 7 mois de bonheur <3 !
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